Je recharge la moto, mange une barre de céréales et a 8h30, je décolle direction la galice avec de menu détour.
Et dès la sortie de Pares, c’est la tuerie, belle route, beau paysage, tout semble aller au mieux… pour l’instant.
Une vallée, deux cols, une traversée très fraiche, 10°, le blouson d’été en mesh avec le coupe vent et le pull sont très très limite, on démarre les poignées chauffantes, gant d’hiver avec le casque bien fermé… mais c’est encore insuffisant, euh on n’est pas en été normalement ???
Je serre les dents… il bruine, la route est défoncée, suis seul au monde, me sens vivant...
Puis à la sortie d’un col, à peine redescendu, fracture net de l’œil droit, le soleil repointe son nez et je tombe sur un lac dans un cadre hallucinant, une route parfaite tourne autour sur une grosse dizaine de Km, du pur bonheur
Et je continu la descente pour récupérer des gorges menant à un énième col que j’attaque avec une grosse moitié de réservoir utilisé.
Ca monte, c’est beau, nickel, mais la route se transforme en piste… j’ai des pneus sport, on est en altitude donc il faut imaginé rencontrer du dénivelé.
Sur la photo suivante le constat est sans appel, derrière moi une piste, à gauche une route que je ne vois pas sur le GPS… à droite d’où je viens
Je me pose, une voiture avec une remorque me croise, attaque le chemin, je la suis, déjà si il arrive une merde y’aura qqun pour m’aider à me sortir de la mouise pis la partie chemin n’est peut être pas très longue…
On roule deux Km, la voiture bifurque sur une ferme d’altitude, ok et ma partie commence à descendre, c'est bon je peux faire demi tour… a deux ou avec des TKC80 je l'aurait tenté mais là, ça sent pas bon.
Et me revoila au croisement, je tente à gauche très beau
Mais cul de sac…. Et j’ai déjà fait 200km depuis le dernier plein… ça commence à puer violent, je reprends le GPS, fait une nouvelle trace, pas d’autre choix que de redescendre et de trouver un grand axe et vite…
L’arrivée à la pompe sera salvatrice, il restait 1.5L dans le réservoir.
Je repars pour une nouvelle vallée et donc un coin pas prévu au départ… mon détour m’écarte carrément de ma trace de base.
Mais les imprévus peuvent être exceptionnels, je me retrouve dans le plus bel endroit de mon séjour, une vallée déserte, aride avec un lac de rétention au fond, entouré de montagne…
On sort de la vallée par un col pour enchainer sur un dernier col.
Puis la cote se profil, je suis le long de l’océan au nord, c’est chiant à en mourir, droit, urbanisé, moche…
Et comme si cela ne suffisait pas mon GPS se met en erreur, ne veux plus redémarrer, il me faut un trombone pour faire un reset, 10’ dans un supermarché, je resors avec des trombones, un calepin et un stylo au cas ou il faudrait repasser au GPS papier :72964422:
Après 30’ de bagarre, j’arrive à lui faire un bon reset des familles, je repars, la côte commence à se faire plus jolie et surtout plus morcelée et déchiquetée.
Je me mets en quête d’un emplacement ou d’un camping pour planter la tente et voila à quoi ressembleront ma nuit et la suivante.
Un bon plat de pâtes à la bolo lyophilisé, une douche froide, ouais un camping a 12€ la nuit fallait pas rêver, mais bon le gérant aura été de bon conseil, m'a indiqué d’où aller venir la tempête de la nuit, et de quel coté je serais le plus à l'abri...
Et voila comment une journée de 620km se clôture, j'en ai pris plein les yeux, mais la Galice pour l'instant me laisse sur ma faim...
La suite se passer par la
Pour le RB ça se passe là Roadbook jour 2
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