dimanche 30 avril 2017

Retour sur les mitas E-07 (première partie)

Avec deux roadtrips en vu, lors desquels la part belle devrait être donné aux offroad. Il me fallait de nouveaux pneus pour le Freewind. Mon choix s'est porté sur les Mitas E07, au prix tout doux (135€ le train monté et équilibré). Maintenant la question est: "Que valent ils?", et bien! Voici la première partie, avec mes toutes premières impressions, d'un test longue durée.






Postulat de base

 

Plantons le décor… pour la moto vous êtes fixé, je n’ai pas changé donc toujours un mono de 47cv pour 185kg à plein… et pour l’expérience en pneumatique disons que depuis que j’ai la moto j’ai testé tout un tas de pneus plus ou moins trail:

  • Metzeler tourance EXP 
  • Continental trail attack 1 et 2
  • Pirelli scorpion trail
  •  Brigdestone tr91
  •  Michelin anakee2

Pour ceux là, de mon point de vu, c’est des pneus routes pour trails, ils ne m’ont pas semblé apporter d’avantage réels dès qu’on sort du macadam ou alors sur une piste en terre bien dur et sans trop de caillasses. J’ai un souvenir de ma moto montée en tr91 qui s’est retrouvé tankée au milieu d’un bourbier bien gras…
De plus la durée de vie n’a jamais dépassé les 6000 km dans le meilleur des cas… mon préféré restera l’anakee2 qui m’aura permis de poncer les cales pieds en toute sécurité dans les cols du coin même sous la pluie.

Monte en Anakee2, tant que c'est sec et peu escarpé, tout va bien.


De ce constat je me suis dit quitte à avoir des performances au top sur route, autant partir sur des pneus 100% route et j’ai monté une paire de jantes en road attack 2 (pneu sport GT).

En Road Attack 2, sur ce genre de piste, les graviers marquent le pneu en faisant des petits trous.

Le grip dépasse largement les capacités de la moto… jamais pris en défaut hormis sur des lits de gravillons recouvrant la route… Par contre niveau durée de vie, gomme tendre oblige, elle tourne aux alentours de 4000km.


Et de l’autre coté j’ai monté une paire de jantes avec des Tkc80.

Les Continental TKC80 au profil très Offroad.
Pour l’offroad soft c’est juste ultime pour mon niveau par contre il fond comme neige au soleil quand on fait de la route avec, la durée de vie est alors de l’ordre de 2-3000km...

Je me suis donc retrouvé devant un dilemme lors de mes derniers roadtrips. En road attack j’ai ressenti une grande frustration quand, devant de belles pistes bien tentantes, j’ai du renoncer faute de pneus adaptés… et bien sur je ne pouvais pas monter les TKC 80 pour partir en road trip, faute à leur durée de vie bien trop limitée.
Quand j’ai vu les mitas et leur prix tout doux comparé au tkc 70, et devant des retours élogieux sur les forums, une durée de vie apparemment relativement importante, je me suis laissé tenter.

De gauche à droite: Conti TKC80 - Mitas E07 - Conti RoadAttack2



Première impression – la surprise
Je monte ma paire de jante, je fais la pression, j’admire les pneus, et j’enfourche la moto.





Je prends la première courbe et outch, le coté camionesque me saute au visage, sortant des road attack et de leur profil en V leur donnant une réactivité exacerbé, c’est hardcore. La moto a du mal à prendre de l’angle et quand elle en prend, ça tombe violemment... obligé de forcer sur le contrebraquage vers l’extérieur du virage pour maintenir la moto sur la trajectoire. Ok il va falloir assimiler le mode d’emploi… Je traverse Bayonne sans encombre, pas de bruit de roulement juste les virages bien surprenant.

J’attaque les routes du Pays basque, direction la montagne… la moto est lourde et pataude, pas évident, je roule piano par contre je suis étonné de l’absence de bruit comparé au tkc 80. Je pousse un peu les rapports pour voir le comportement à vitesse un peu plus soutenue et à partir de 130, ça louvoie tout de même pas mal, mais bon le but de cette monte n’est pas de rouler vite mais de rouler loin et longtemps…

La prise en main avançant, je sens que la moto commence à virevolter de virage en virage et le col de Roncevaux me tendant les bras, on va pouvoir pousser un peu ce pneu.

Deuxième impression - la révélation

Le col de Roncevaux, mon autre chez moi, ma route, celle que j’ai pris tant de fois que je peux me faire le tracé dans la tête les yeux fermé, les raccords de bitume, « La Route Personnelle » que tout motard connais (du moins je l’espère car c’est tellement bon), celle qui fait que tu penses juste à l’environnement (animaux, marcheur…), et à la trajectoire… et là, bah je suis bluffé, certes je ne passe pas aussi vite qu’avec les pneus sport GT mais à un rythme déjà soutenu… qui me fait dire qu’en voyage, sur des routes inconnues, je ne roulerai pas à ces vitesses… et donc que le pneu ne me laissera pas sur ma faim lors de mes road trips.

Troisième impression – la complémentarité

Bon rouler sur route c’est bien, mais dans le cas présent c’était pour rallier le terrain de jeu visé… et il s’agit de piste, pas technique pour un sou… et donc au niveau du poireau sur la moto… Le but est juste de sortir de la route, et s’enfoncer dans la nature.

Je commence par de la piste à tracteur en terre bien sèche, la moto tracte bien, et est facile à diriger… j’enchaine sur des pistes avec un peu de dénivelé des trous, des ornières, le pneu confirme son profil…. 

Si c’est camionesque sur route, ça joue à la stabilité en offroad, si bien que je me surprends à rouler a 50-60km/h sur les pistes roulantes, la moto étant bien tanké sur ses appuis, je me régale… Je traverse certaines zones avec un bon 10cm d’épaisseur de gravillons, gaz, on serre les genoux et ça passe sans trop se dandiner, bref je me retrouve à rouler sans arrières pensées et à profiter des paysages et de l’endroit.



Conclusion

Donc à la fin de cette journée de 250km dont 40km de pistes… si j’ai été surpris, je vois en ces pneus ce qui pourrait être des compagnons parfaits pour un bon road trip et ce pour les raisons suivantes :
  • Le grip largement suffisant sur route sèche, pour se faire plaisir.
  • Le dessin du pneu permettant de s’aventurer sur des pistes carrossables voir des pistes relativement accidentées.
  • L’absence de bruit de roulement relatif aux pneus à crampons.

Bien sur tout ça en tenant compte des bémols suivants :
  • Le coté camion est tout de même fatigant à la fin de l’après midi
  • Les liaisons autoroute a 130km/h me semble bien compliqués, mais bon ne prenant jamais l’autoroute, ça ne me concerne pas tant que ça.

Mais pour en faire des compagnons parfaits il faudra bien sur confirmer les points suivants :
  • La longévité, s’ils tiennent 6-7000 km ce sera déjà très bien, bien sur on parle de km dans de bonne condition d’usure.
  • Le grip sur route sous la pluie.
  • Le coté camion, surtout quand la moto sera chargée pour des trips d’une semaine ou plus…

Et ces points là seront abordés dans un article partie 2, bah oui, le partie 1 en haut de la page n’est pas là pour faire joli.
 

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